Amour en fugue : un mariage intimiste à Paris par la photographe Melody Joy

Photography: Melody Joy Co.
Vintage Wedding Veil: Those Were The Days Bridal
Bridal Fashion Styling: MaaggSs
Bouquet: Heidi Gold Florals

Melody Joy — Photographe au regard mode et éditorial

Basée à Édimbourg, Melody Joy, est une photographe spécialisée dans les mariages, les portraits et les projets éditoriaux. Elle travaille en numérique, en 35 mm et en film instantané, avec une affinité particulière pour la photographie en noir et blanc. Son approche visuelle est profondément influencée par son parcours en design graphique, ce qui lui permet de composer des images élégantes, où lumière, arrière-plans et sujets se répondent avec justesse.

Commander une série à Melody, photographe brillante, c’est s’inscrire dans la démarche d’un véritable travail d’auteur. Là où autrefois on faisait appel à un grand peintre pour immortaliser un portrait de famille, on confie aujourd’hui cette mission à une grande photographe professionnelle.

Melody connaît très bien Paris, où elle aime organiser des séances photo dans des lieux emblématiques tels que la Pyramide du Louvre, les colonnes de Buren ou encore le Palais de Chaillot. Elle y propose des shootings riches en ambiance, variés, visuellement forts. Ce qui caractérise son travail, c’est sa capacité à intégrer pleinement les décors dans la narration de l’image. Les arrière-plans ne sont jamais anecdotiques : ils soutiennent la composition, accompagnent le sujet, et signent chaque photo d’une intention claire et élégante.

Son style est contemporain, structuré, avec une vraie sensibilité mode. Elle privilégie une lecture directe et sincère de l’émotion, tout en conservant un regard éditorial marqué. Son travail séduit particulièrement les couples en quête d’un rendu à la fois esthétique, expressif et réfléchi.

Elle propose également des shootings sur mesure pour les marques, des séries éditoriales et des événements privés. Parmi les destinations qu’elle rêve de photographier : Séoul, Moscou, Saint-Pétersbourg et Stavanger, la ville natale de son grand-père.

La série “Paris Elopement Photography” Inspirée par l’atmosphère romantique de Paris, cette séance éditoriale capture l’essence d’un elopement moderne, à la fois intime et cinématographique. La photographe met en scène un vrai couple, Maggie et Angus, dans une déambulation élégante à travers les lieux emblématiques de la capitale. Entre voiles vintage, bouquet chamarré et lumière variée, chaque image célèbre l’amour, la complicité et la beauté du décor parisien. Une journée unique, pensée comme un hommage sincère aux mariages vécus en toute liberté.

À propos de cette série

Le couple photographié ici est un vrai couple dans la vie, mais leur naturel devant l’objectif évoque celui de modèles professionnels. Pensez-vous qu’un tel rendu est possible avec des couples non professionnels ?

Absolument. Si vous explorez mon site et regardez les séances de couple réalisées lors d’elopements ou de mariages, vous verrez de nombreux couples très naturels, tous non professionnels. Je n’ai jamais photographié de modèles issus d’agences. Tout repose sur l’atmosphère que je crée pendant la séance : ma manière de guider les prises de vue aide les couples à se sentir à l’aise, détendus et pleinement eux-mêmes.

Quel rôle joue le décor dans vos compositions ? Diriez-vous que c’est le lieu qui influence la mise en scène, ou l’inverse ? On perçoit souvent un équilibre fort entre le sujet et le contexte dans vos images : comment travaillez-vous cette relation entre les deux ?

J’adore raconter une histoire, et le lieu en fait toujours partie — qu’il s’agisse d’un centre-ville ou d’une villa perdue à la campagne. J’aime capturer l’environnement, car il constitue le décor de leur histoire. Le couple choisit cet endroit avec intention, et cela mérite d’être mis en valeur. C’est pourquoi l’architecture ou le paysage jouent souvent un rôle clé dans mes cadrages.

Organisation d’un shooting à Paris

Comment s’organise une séance éditoriale à Paris sous votre direction ? Vous chargez-vous de la coordination avec les prestataires comme stylistes, maquilleurs, coiffeurs, fleuristes ? Avez-vous des partenaires sur place ? Pouvez-vous superviser ce type de production à distance ?

Pour chaque projet éditorial, à Paris comme ailleurs, je m’entoure toujours de personnes en qui j’ai confiance. Qu’elles soient rencontrées en ligne ou en personne, je choisis des partenaires que je respecte profondément et qui partagent ma vision. Par exemple, pour ce shooting, j’ai apporté des voiles vintage d’une boutique de mariage à Édimbourg. Maggie, la “mariée” du shooting, est aussi styliste : je lui ai envoyé un moodboard, et elle a sourcé des pièces à Londres que nous avons sélectionnées ensemble à distance. Pour les fleurs, j’ai eu la chance d’être avec mon amie Beverly de Heidi Gold Florals, en ville au même moment, après un workshop en France. Si jamais les fleurs ne sont pas une option, je suis tout à fait ouverte à remplacer un bouquet par une pochette stylée. Tout est organisé à distance, puis prend forme sur place.

Travaillez-vous en lien avec des agences de relations presse ou des stylistes pour le prêt de tenues ou d’accessoires ?

Je n’ai encore jamais collaboré avec des agences de relations presse, mais je travaille volontiers avec des stylistes. Je tiens à ce que mes shootings éditoriaux conservent une forme d’intimité et de spontanéité.

Logistique et production

Vous voyagez pour vos projets : comment abordez-vous le financement d’un shooting à Paris ou Ibiza, par exemple ? Prenez-vous en charge les frais liés à la production, aux déplacements, à l’hébergement, ou encore à la postproduction (albums, tirages, etc.) ? Ou cela fait-il partie d’un budget global ?

Pour mes shootings éditoriaux (comme celui à Paris), le seul budget que je consacre couvre mon vol, l’hébergement et la nourriture — pour moi et pour le couple. Les autres prestataires (voiles, fleurs, etc.) ont contribué en échange d’images libres de droits qu’ils peuvent utiliser sur leurs supports. Cela fonctionne bien car je travaille uniquement avec des personnes réellement investies dans la vision du projet, et conscientes de l’impact que ces images peuvent avoir.

Collaboration éditoriale

Serait-il envisageable d’imaginer des shootings d’inspiration avec des marques mode autour du mariage ? Avez-vous déjà réalisé ce type de collaboration ? Des exemples à partager ?

Ce shooting éditorial à Paris en est un bon exemple. J’ai photographié le couple dans l’intimité de leurs préparatifs dans un petit Airbnb, puis nous avons passé la journée à explorer la ville, à la recherche de lieux parfaits pour une cérémonie confidentielle. L’ensemble évoque une journée de mariage moderne et libre.

Quels sont vos tarifs et modalités pour ce type de projet ? Avez-vous des exigences ou conditions particulières ?

Je ne propose pas de tarifs fixes pour les éditoriaux. Je ne participe qu’aux projets que je produis moi-même, lorsque j’ai une vision très claire. J’y investis mon temps (qui est précieux) et mes ressources personnelles (pour le voyage) uniquement lorsque le projet me tient à cœur. Je n’hésite jamais à dire non à un projet qui ne me correspond pas. Ces shootings éditoriaux sont des respirations créatives qui inspirent directement mes futurs clients.

Droits d’utilisation des images

Quels sont les droits que vous cédez sur les images de mariage ? Une agence peut-elle les diffuser sur son site ou ses réseaux sociaux ? Gérez-vous les autorisations avec les mariés, notamment en lien avec d’éventuelles cessions de droits à des tiers ?

Tous les prestataires impliqués dans un shooting éditorial sont libres d’utiliser les images sur leurs plateformes — y compris un wedding planner s’il y en a un. Quant au couple, je ne travaille que lorsque chacun est pleinement à l’aise avec le fait que les photos soient partagées. C’est toute l’essence de ce type de projet, et de l’énergie investie. Si des modèles professionnels sont impliqués, ils ont souvent leurs propres conditions de cession, limitées dans le temps, avec des budgets plus élevés — ce qui est tout à fait légitime. C’est pour cela que je privilégie les vrais couples, que je connais et avec qui j’ai un lien personnel, comme dans ce shooting parisien.